La direction s’attaque aux addictions !!!

La direction a décidé de mettre en place un groupe de travail afin d’élaborer un protocole qui permettrait d’accompagner certains salariés qui seraient victimes d’une addiction.

La CGT,  qui participe à ce groupe de travail depuis le début,  n’a eu de cesse de mettre en avant la dégradation des conditions de travail qui pourrait être un facteur important de comportements addictifs.

 Effectivement, les objectifs de performance toujours en hausse, le badgeage en bleu, les changements horaires qui augmentent la présence sur le lieu de travail, les heures supplémentaires, les plans de rattrapage, les refus de prise de congés, les entretiens de ré-accueil et les contrôles Sécurex lors des arrêts maladies, les intérimaires formés et appréciés des salariés qui ne sont pas embauchés (d’ailleurs les salariés du 350 l’ont fortement exprimé récemment), sont des facteurs de mal être au travail.

Pour la CGT, si toutes ces causes racine ne sont pas prises en compte, les problèmes d’addiction que la direction souhaite enrayer ne feront qu’amplifier. En effet le groupe de travail se limite à la construction d’un simple protocole d’accompagnement qui ne résoudra en rien les problèmes d’addiction.

 Pour la CGT, afin de réduire le mal être au travail (puisque c’est bien là le cœur du problème), il serait plus judicieux :

  •  de diminuer le temps de présence au travail à 32h/semaine, ce qui permettrait d’embaucher les intérimaires formés,
  • de revoir l’organisation du travail type « lean » qui oblige à être toujours plus performant sur les objectifs à atteindre,
  • de faire une expertise pointue sur tous les sites Airbus concernant le projet pulse,
  • d’arrêter d’infantiliser les salariés par le biais d’entretiens disciplinaires,
  • d’arrêter les entretiens de ré-accueil et les contrôles « sécurex »,
  • d’avoir un service social adapté au nombre de salariés,
  • de faire de la prévention,

plutôt que de choisir la voie de la répression.

Si toutes ces considérations ne sont pas prises en compte, la CGT ne peut participer à l’élaboration de quelque protocole que ce soit qui fait l’impasse sur les réelles causes de l’addiction.

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