Dans son message aux salariés datant du 23 Avril 2020 et largement repris dans les médias, le président d’Airbus Guillaume Faury a décrit une situation très alarmiste concernant la situation du groupe.
Il est vrai que l’impact économique pour l’aérien va être difficile. Les analyses de celui-ci sont en cours et il faudra encore plusieurs mois pour déterminer ses conséquences. Malheureusement tout le tissu industriel (sous-traitants et salariés intérimaires) risque d’être affecté.
Dans ce contexte difficile, nous devons garder à l’esprit quelques éléments :
• Airbus a fini l’année 2019 en leader incontestable de l’aéronautique civile loin devant Boeing dont le 737MAX est toujours cloué au sol.
- La concurrence chinoise ou russe n’est pas en mesure de briser la domination d’Airbus et de Boeing. •
- Tous les 15 ans le transport aérien voit son nombre de passagers doubler.Si la crise actuelle aura un impact évident sur les années qui viennent, elle ne remettra pas fondamentalement en cause les prévisions de Boeing et d’Airbus sur le doublement du trafic aérien à l’horizon 2037-2038.Afin de préparer le retour à la croissance du transport aérien, Airbus doit s’engager dans une démarche de préservation du savoir-faire des salariés et de l’outil de production.
Nous ne devons pas céder au chantage à l’emploi. Les salariés ne doivent pas payer les conséquences de l’épidémie de coronavirus sur l’économie mondiale avec des licenciements dans la filière.
Un nouvel horizon doit s’ouvrir devant nous dans lequel les salariés seront partie prenante des décisions et engagés dans une stratégie de relance de notre filière industrielle pour l’après pandémie.
Il n’y a aucune fatalité face à la crise que nous traversons. Il n’y a que des choix de changement de gestion, de transformation d’organisation et de progrès social.