Premier round de la création d’une nouvelle entreprise d’assemblage des aérostructures au sein du Groupe Airbus en France.
Le 19 mai, s’est tenu le CGA-F, la direction du groupe a présenté une synthèse de document du projet de la création d’une nouvelle entreprise d’assemblage des aérostructures au sein du Groupe Airbus en France.
La direction a insisté sur le moment, la période est propice pour créer cette nouvelle société d’assemblage des aérostructures
La CGT approuve ce changement de stratégie, stratégie que nous avions ardemment combattu, tellement il est incongru que les aérostructures (le fuselage, les ailes, la queue, la pointe…) ne soient pas considérées comme cœur de métier d’un avionneur.
Avec le retour des aérostructures cœur de métier nous aurions pu espérer la consolidation de la division Avions du groupe dans une ENTREPRISE UNIQUE pour la France. Ce n’est pas le choix de la direction qui veut maintenir deux entreprises distinctes avec une modification de leur contour. Il y aurait une entreprise d’assemblage et une de commercialisation des avions (composée des sites Airbus de la division Avions de la région toulousaine) et une nouvelle entreprise fournisseuse des aérostructures (composée des sites français actuels de Stelia Aerospace SAS, de ses filiales française et étrangères et des sites Airbus de Nantes et Saint-Nazaire).
Juridiquement, STELIA Aerospace SAS absorbe les sites de Saint Nazaire et Nantes
. De ce fait, une négociation sur un statut commun va s’ouvrir. Cédric GAUTIER devient le CEO de cette nouvelle entreprise.
Le modèle STELIA est présenté comme celui ayant le mieux résisté à la crise et devient la référence à appliquer. En s’appuyant en partie sur des sites « low cost » STELIA est parvenu à rester bénéficiaire en 2020 et à dégager du cash-flow.
La CGT condamne la politique de compétitivité déjà mise en place chez STELIA Aerospace SAS, avec une mise en pratique sur les sites de Nantes et St Nazaire Gron. Si c’est le cas, les activités considérées à faibles valeurs ajoutées qui restent sur ces sites, ne vont-elles pas être délocalisées vers les pays à bas coût et ainsi supprimer les postes « dits doux » ?
Au-delà d’un possible intérêt en termes d’optimisation fiscale, la création de la nouvelle entreprise d’assemblage des aérostructures est donc l’occasion pour la direction de modifier les équilibres entre les différents sites. Le projet présenté ne nous démontre pas qu’à court et moyen terme, il n’y aura pas d’impacts sérieux sur les salariés et les sites.
Sur le long terme, n’allons-nous pas voir des transferts de charges entre sites ? La CGT revendique que chaque site garde ses productions et que de la diversification de produits s’implante là où les sites sont mono produit-mono client.
La CGT s’interroge sur les investissements, quels vont être les investissements, de quel montant et qu’elle en sera la répartition ?
La question de l’emploi n’est pas abordée. La CGT revendique un plan d’embauche qui permettra l’amélioration des conditions de travail et de santé des salariés.
25 Mai 2021 |
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