La CGT force de propositions pour la réindustrialisation
Le 22 février 2017 se sont tenues les Assises nationales de l’industrie, à la Cité des Sciences à Paris, puis le 31 mars ont eu lieu plusieurs rassemblements en France pour la reconquête de l’industrie et des services publics.
La CGT porte déjà de nombreux projets en faveur de la réindustrialisation partout en France.
L’état de l’industrie en France est sans appel.
L’industrie française est en déclin depuis plusieurs années,dépassant à peine 10 % du PIB en 2016,contre 16 % en moyenne dans la zone euro.
L’emploi industriel a reculé de près de 25 % en quinze ans pour se situer aujourd’hui autour de 3 millions de salariés.La France importe 60 % de ses produits industriels.
La France a besoin d’une industrie et de services publics forts répondant aux besoins de la population qui assurent un développement économique équilibré des territoires.La création d’emplois et le progrès social pour tous.
Il est nécessaire et urgent de réindustrialiser la France, de relocaliser des capacités de production d’objets durables, interconnectables et réparables.
Pour la CGT, l’industrie est indispensable pour répondre aux besoins fondamentaux de la population (alimentation, eau, énergie, transport, éducation, santé, logement, culture).
Il ne s’agit pas de tout fabriquer sur le territoire, car les échanges avec les autres pays sont nécessaires. Mais ils doivent être équilibrés et ne pas laisser libre court au dumping social et environnemental.
La CGT entend bien continuer de développer et d’impulser de nouveaux projets de réindustrialisation partout en France.
Le développement d’une industrie moderne suppose des services publics de qualité.
D’autres choix sont possibles, l’intervention des salariés à travers la mobilisation est indispensable.La CGT porte des propositions :
-Mener une politique industrielle ambitieuse implique aussi de développer les droits d’intervention des salariés dans l’ensemble des secteurs de l’économie et pas seulement dans l’industrie.Les salariés doivent bénéficier d’une représentation collective effective, quelle que soit la taille de l’entreprise. Les comités d’entreprise doivent avoir un droit de véto sur les plans de suppressions d’emplois.
-Transformation des contrats précaires en CDI pérennes dans l’entreprise.
-Augmentation des salaires et reconnaissance des qualifications et des diplômes.
-Réduction du temps de travail à 32 heures
-Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes
-Relance de l’emploi par un plan d’investissements industriels, de sécurisation de l’emploi pour les salariés, de création d’emplois de qualité, de développement des services publics.
-Réglementation de la sous-traitance et institution d’une responsabilité sociale et stratégique des donneurs d’ordre à l’égard de leurs sous-traitants.
-Contrôle et conditionnement des aides publiques aux entreprises, notamment à l’emploi et à l’investissement productif.